Bonjour, c'est Mme Sans Opinion, celle qui dit oui, celle qui dit non, celle qui dit oui et non.
Aujourd'hui, je vais vous donner mon avis, ou pas, sur un sujet s'empiternalement d'actualité, les migrants.
Vous savez, c'est flots de gens qui fuient parfois le Brexit, mais plus souvent la guerre et ou la famine.
Alors voilà, moi, je suis contre, définitivement contre. C'est le mot qui me gêne surtout, migrant.
C'est comme immigré ou immigrant, dans la bouche des Français, ça sonne comme une insulte ou une maladie.
On ne veut pas les approcher, on ne sait jamais, ça pourrait s'attraper.
D'ailleurs moi je me souviens très bien, quand j'étais au cours préparatoire, d'une petite camarade de classe qui avait les cheveux roux.
Et bien en plus de l'appeler roux moutes au lieu de Martine, on tirait au soeur pour savoir qui devrait s'asseoir à côté d'elle
parce qu'on avait tous peur de devenir roux aussi. Mais nous n'étions que des enfants.
Aujourd'hui nous sommes des adultes, et ce sont nos propres enfants qu'on met en garde.
Attention les chéris, ne vous approchez pas, c'est un mal à la migrade.
Pourtant je vais vous dire, nous aussi on a notre lot de migrants. Quand je dis nous, je veux parler de nous les EGPDR,
les Européens avec des gros problèmes de riches.
Et en tant que GPDR, nous ne portons pas le même titre d'ailleurs.
Nous on est étudiants étrangers, on est expats, on est exilés fiscales.
C'est tout de suite plus chique.
Saviez-vous d'ailleurs que de l'autre côté de l'Atlantique maintenant,
il y a même des expats du télétravail, des Américains qui passent la frontière pour aller vivre en Mexique.
Oh c'est génial!
Vous voyez, au départ je disais que j'étais contre les migrants, mais je ne sais plus très bien.
En fait pour tout vous dire, contrairement à la majorité des gens, j'ai un petit penchant pour les Syriens.
Non c'est vrai, tout le monde se jette sur les écriniens, parce qu'ils sont plus accessibles, plus comme nous je suppose.
C'est comme les SDF, on préfère toujours donner à ceux qu'on connaît, enfin ceux qu'on a l'habitude de voir traîner dans son quartier.
Ou bien dans lesquels on se projette.
Tiens, lui il a les mêmes Adidas que moi, enfin celle que j'avais y a 5 ans et que j'ai jeté.
Ah bah d'ailleurs ce sont les miennes.
Bon bref, vous m'avez comprise.
Mais moi, mes préférés, ce sont les Syriens.
Je ne sais pas, entre les paysages qu'ils traversent, les péripéties qu'ils rencontrent,
on dirait un mélange entre rendez-vous en terrain connu et sans tabarbara.
Et moi, qu'est-ce que vous voulez? Bah ça me parle.
Il y a même un petit côté, croisière s'amuse avec la partie en mer.
Non franchement, j'adore.
Même si la croisière ne les amuse pas tant que ça quand ils arrivent à la finir.
Enfin bref, pour, contre, les Ukrainiens, les Syriens, les Afghans, je ne sais plus ce
que je pense moi-même.
Mais ce que je vois, c'est qu'ils sont là ces pauvres gens.
Alors faut bien faire avec! Une fois que la bière est tirée, on la boit, on l'armait
pas dans le fût.
Et puis qui sait? Peut-être qu'un jour, nous serons tous des migrants.
Quand on aura fini plinguer la planète et qu'on se rabattra tous sur Mars comme terre
d'accueil, c'était pas dit que les marciens nous reçoivent à bras ouverts, c'est pas
dit du tout même.
Mais parler de Mars, ça me donne fin, vous n'auriez pas des picorettes ou un raider.