Bonjour, c'est Mme Sans Opinion, celle qui dit oui, celle qui dit non, celle qui dit oui et non.
Aujourd'hui, je vais vous donner mon avis, ou pas, sur la décision de la Cour suprême des USSD,
des États-Unis, de révoquer le droit constitutionnel à l'avortement.
Je suis pour bien entendu, tout simplement parce que cette décision est parfaitement cohérente
avec les autres décisions de la Cour suprême, et moi gêne la cohérence, ça et les rillettes
de Tata Corinne. Quand dans le même temps, on libère complètement le port d'armes dans
l'état de New York, ça me semble on ne peut plus logique d'enterrer l'avortement. S'il y a
plus d'armes, il faut plus de cibles, c'est mathématique. Ça me rappelle l'histoire du
gruyère et des trous. Vous savez, plus il y a d'armes, plus il y a de morts, mais plus il y a de morts,
moins il y a de gens à tuer. Donc il faut renouveler la réserve de futur cadavre.
Alors si on commence à s'avorter à tout bout de champs, forcément ça ne colle plus. Il faut
laisser vivre tous les petits embryons non désirés, sinon il n'y aura plus rien à buter dans les
écoles. Et puis on a beau dire, c'est quand même plus simple de se pointer à la récré avec un
fusil d'assaut que d'aller tricoter le dans le derrière, enfin je veux dire dans le devant,
des bonnes femmes qui veulent se faire décrocher le lardon. Bon après, là où ça ne colle pas,
où je suis plutôt contre du coup, c'est que les États-Unis ont l'air d'accord pour qu'on aille
tuer les gamins une fois qu'ils sont sortis des femmes, mais pas d'accord pour les tuer quand ils
sont encore à l'intérieur. Non c'est vrai, c'est paradoxal, c'est comme si on acceptait de
bouffer du poulet mais pas des oeufs, ça n'a pas de sens. Enfin sauf pour ma cousine Juliette,
la fille de Tata Corine qui est végétalienne, on se demande pourquoi. Mais c'est un autre sujet.
Là où je rejoins les Américains, c'est qu'un oeuf, c'est pas très rigolo, ça ne bouge pas. Alors
qu'un enfant, enfin je veux dire un poulet, ça court partout et vit en plus, je me souviens quand
Tata leur courait après pour leur couper la tête, Juliette tirait la tronche, pas fun Juliette,
mais quelle rigolade c'était pour moi. En tout cas, quoi qu'on en pense, ça va certainement relancer
le haut maïd comme on dit en Amérique, le fait main. Et ça, c'est chouette. Tous les gens qui se
sont mis au tricot pendant le confinement vont pouvoir recycler leurs aiguilles et faire autre
chose que des pull et des écharpes avec. Bon, je ne suis pas sûre que la mode est atteint le Texas,
mais ils trouveront bien autre chose. Donnez par exemple, à défaut d'aiguilles à tricoté,
tout le monde a un cintre, même un Texan. Je ne veux pas croire que leurs belles chemises à
carreau et leurs veste à franges qu'on dirait Johnny Alliday, les plis. Non, ils doivent bien les
pendre. Bon, eh bien, tout est dit. Maintenant que les choses sont claires, je vais pouvoir vous laisser,
mais je me demande ce qu'on aurait pensé Johnny quand même.