La Diagonale des Autres – Épisode 8 – les starting blocks

Donc t'as compris, parce que ça tu pourras le faire aussi,

même si moi je suis en train de faire autre chose.

Mettre en route le micro, t'as compris comment on fait.

T'appuies sur le côté là. Après, sur le bouton au milieu.

Ce qui est important c'est que la petite lumière rouge soit allumée,

c'est ça qui te fait comprendre. Si tu te mets trop près,

ça va saturer. Donc en fait, il est fait pour enregistrer plusieurs personnes.

Tu vois, face à face, comme ça. S'il y a tout un groupe,

il faut être plus près de ceux dont tu veux entendre ce qu'ils ont à dire.

Sinon, c'est les autres conversations qui vont prendre le dessus.

Et là, on entend la pluie et l'orage. L'autre micro,

tu sais t'en servir ? Je te montre l'autre micro aussi.

Ça, c'est ma fille qui s'intéresse à la fabrication de ce documentaire sonore,

dont elle est la plus fidèle auditrice. La Diagonale des Autres,

épisode 8. Bon, et bien à ce stade du podcast, on est désormais à peu près au même niveau d'info

vous et moi, et la chronologie se replie doucement.

Tout ce que je vous ai raconté jusqu'ici appartient au passé ou presque,

et mon récit rejoint progressivement le temps présent.

Ce qui veut dire que dans la saison 2, puisque la saison 1 touche à sa fin,

vous allez pour ainsi dire vivre les choses en direct avec moi.

Avec moins de décalage du moins. Ça me donnerait presque envie de vous tutoyer.

Mais bon, je ne sais pas si vous seriez d'accord.

Et puis de toute façon, je me suis habituée à vous vous voyez et ça me ferait bizarre de faire

autrement, je crois. C'est toi qui avais eu cette idée qui disait qu'on pourrait...

La tutoyer ? Mais en fait, je ne sais pas si c'est le bon registre.

Je ne sais pas. En fait, il aurait fallu peut-être le faire à partir de l'épisode 3,

tu vois. Non, non, mais c'est bon. C'est bien comme ça.

On verra pour la saison 2. Vous venez donc de vivre le résumé en cet épisode de notre vie autour du trail et plus précisément

de la Diagonale des Fous. Notre vie de coureur, coureuse,

accompagnateur, accompagnatrice et vous vous préparez à vivre avec nous notre deuxième Diag.

Puisqu'à l'heure où cet épisode sortira, je serai sur la ligne de départ du Grand Raid de la

Réunion 2025 avec mes fous. Très j'y crois toujours pas en le disant.

Bref, je vous raconterai tout ça en rentrant, bien sûr.

Enfin, sauf s'il y a eu drame. Mais bon, on va pas commencer à se foutre le mauvais oeil,

hein. En attendant, je vous raconte la fin de la prépa.

Ça vous va ?

Je prends votre silence pour un oui. Alors si vous avez suivi cette saison 1 de La Diagonale des

Autres, vous savez que l'année qui vient de passer a été pleine de rebondissements.

Tumultueuse sportivement, physiquement, moralement et j'ai envie de dire humainement.

Et puis l'été est arrivé. Un été où, comme toujours,

on passe pas mal de temps en famille dans le sud de la France.

Et côté Diagonale, on était arrivé à une sorte de statu quo où chacun trouvait son équilibre à sa

manière. Yann et Loïc s'étaient disciplinés dans leur entraînement,

Ça continuait à picoler, mais c'était quand même moins sévère.

Et les conseils des uns et des autres, en particulier de Jeanne,

avaient infusé. Ils étaient même appliqués. Si vous ne comprenez pas de quoi je parle,

il faut réécouter l'épisode 7. En tout cas, les garçons nous paraissaient moins inconscients.

Plus lucides aussi. Tu viens de dire quoi, là ? Quoi ?

Tu viens de dire quoi ? Qu'on est dans une autre dimension.

On est devenus, t'as dit ? Complètement tarés. C'est bien que tu sois un petit peu lucide sur la

question ? Non mais, on considère qu'un trail de 20 km avec 1000 de dénivelé,

c'est juste un tout petit entonnement. C'est tout.

Et on a changé de dimension, c'est tout. On est entrés dans une autre dimension.

On est entrés dans une autre dimension. Dans la quatrième dimension.

Dans la quatrième dimension. Et puis le fait de passer du temps en vacances avec les copains

faisait parler Loïc et Yann. Enfin, surtout Loïc.

Ils confiaient des choses aux uns et aux autres,

qui l'aidaient en retour à comprendre et dire certaines choses.

Et franchement, ça faisait du bien à tout le monde.

Ça a été une aventure humaine à deux avec mon frangin.

Et je veux revivre ça. moi je veux bien les supporter parce que c'est maintenant regardé il parle même pas des soutiens

il parle de son frère qui s'en fout le reste dans le dur et on n'en a pas tranché une frangine qui dans le dur avec ton

frangin et il est en fait tu te souligne solidarité qui est tellement forte et avait le petit truc qui avait autour aussi

vous auriez fait vous auriez pu faire sans tous les bien sûr mais bien sûr non mais je les dis n fois une fois sans les

gens sans nos familles Et ce n'était pas que ce qu'ils apportaient,

c'était vraiment le fait d'arriver et tu vois un soutien,

tu vois des gens que tu aimes. Que tu aimes ? Oui,

exactement. Et c'est hyper important. Est-ce que c'est ça que tu ne peux pas faire ?

Tu t'adresses en ce sens ? Non. Tu as parlé de ton team,

c'est ça ? Oui, il a dit team. Ton crew ? C'est nous,

Anne-Valérie. Il a dit que c'était essentiel. Il a dit que c'était essentiel ?

Oui, c'est ça. Oh là là. Il a dit quoi ? Je suis prête à me lever pour t'entendre.

Il a dit que c'était presque vital d'avoir ça. Le team.

Le crew, le crew. La crew, le crew. De notre côté,

ma belle-sœur et moi, on a mis de l'eau dans notre vin,

on a essayé de moins râler, ce qui était facilité par le fait qu'il y avait moins de raisons de

râler, mais bon, on sait aussi qu'on peut râler même pour rien,

donc on se coachait mutuellement. Et puis on attaquait la diag autrement surtout.

Elle en réfléchissant à ce qu'on ferait à la réunion tous ensemble après,

les balades, les visites, les restos, moi avec mon podcast.

On a levé le pied sur la course aussi, moi encore plus qu'elle,

alors on continuait à aller courir avec les garçons,

mais de temps en temps seulement, parce que le terrain était casse-gueule,

au sens figuré comme au sens propre, et que ça nous faisait vite rechuter dans nos anciens démons.

Bah vous êtes où ? Vous essayez de me semer, c'est ça ?

Les gars, faut pas pousser les tis dans les orties !

C'est pas évident, évident quand même le... C'est celui-là ou celui-là ?

À droite, ça a l'air plus praticable. C'est un grand mot,

quand même. Moins merdeux, peut-être. Plus praticable.

T'as dit quoi ? Putain, qu'est-ce qu'il faut pas faire.

Ah putain, non mais... Mais c'est quand même du grand n'importe quoi,

hein ? Ouais. Yann ! Quoi ? C'est quand même du grand n'importe quoi,

hein ? Ouais, on est d'accord ! J'ai pas bien entendu.

Vous êtes d'accord ? Moi, c'est pas casse-pattes,

hein. Bah moi, je suis sur le cul ! Là, les filles !

l'enfer après tu es debout non mais accroche toi l'arbre moi moi je quand même je m'interroge m'interroge oui vas-y sur

qu'est ce qui nous motive pourquoi quoi pourquoi « Quoi ?

Pourquoi ? Que eux, ils le fassent ! Bon d'accord,

hein. Mais pourquoi nous ? On y va aussi. Putain,

je me suis pris. » Bon, cet extrait, je vous l'ai mis essentiellement pour vous faire rire.

Mais en réalité, l'été se passait plutôt bien. Enfin,

sauf quand on prenait nos tours pour accompagner les coureurs au lieu de le faire ensemble.

Allez, je ne résiste pas à l'envie de vous remettre un petit extrait.

Alors, ceci est un message pour ma copine de Ravito.

Je me fais chier. Tu me manques. Alors, c'est vrai que je peux publier,

donc c'est un peu chiant à chaque Ravito d'attendre.

Inversement, j'y ai gagné quand même en guidage. C'est-à-dire que je ne suis plus obligée de

demander toutes les deux minutes. C'est par là, c'est par là,

c'est par là. Donc je suis un petit peu plus sereine de ce côté-là.

Mais c'est vrai que quand même, les ravites au centoir,

c'est moche. Maë, ma fille, s'intéressait à la fabrication de ce documentaire,

comme vous l'avez entendu en intro. Je lui expliquais la technique pour qu'elle puisse m'aider à enregistrer des choses

à La Réunion. Oh là là, le kiff de partager ça avec elle.

Et puis j'étais contente qu'elle se raccroche à ça plutôt qu'à l'espoir totalement illusoire,

qui était pourtant le sien, que sa cousine Solène nous fasse la surprise de débarquer à l'aéroport

au moment du départ. part. Quant à mon fils, Ange,

il s'est mis à suivre de près son père et son oncle dans leur entraînement.

D'un peu trop près à mon goût d'ailleurs, mais bon,

c'est un autre sujet. Un sujet boomerang, mais un autre sujet quand même.

Non, sincèrement, chacun trouvait petit à petit sa place et une meilleure place dans la préparation de cette nouvelle aventure

humaine, comme dirait Loïc. Et puis on continuait à créer de la cohésion à grands coups de mayonnaise en peaufinant la recette

des tramézzini. Vous savez, les petits sandwiches dont Loïc et Yann ne peuvent plus se passer.

Mais ils en faisaient à tout le monde, tout le temps.

Ça s'appelle comment ? Tramezzino. Tramezzini. T-R-A-M-E-Z-I-N-O.

Tramezzino. Et ça veut dire quoi ? Parce que si ça peut être à plusieurs saveurs...

Peut-être comme mezzo ? Ça veut dire sans doute triangulaire.

C'est ça que ça veut dire. Tu crois ? Tu veux dire que si on achète un Sodebo,

on peut appeler ça un Tramezzino aussi ? Tu fermes les yeux ?

Mais t'es là, t'es en Italie, quoi ! Peut-être que même sodebo,

sodebo, c'est peut-être ça, tu vois ? Ça fait plus espagnol,

je trouve. Non, en Italie, ça serait sodebo. Comme tu vois,

le panier, il ne doit pas avoir de bordure. Du coup,

tu l'achètes sans ? Est-ce que t'es feignant ? Alors que je suis sûre que les vrais,

ils enlèvent la croûte. Oui, mais ça me fait chier d'acheter la croûte.

Je prends la coupeuse. Là, je comprends. Je vais la jeter.

Ah là là là là. Vous voulez filer ou vous venez de me mermer,

là ? l'alimentation ne vient pas que au ravito c'est aussi des gels,

des machins et ça je ne suis pas sûr, je sais que c'est dégueulasse mais il y a quand même un truc que vous ne faites pas

là-dessus et où il y a un progrès à faire le mec qui ne prend pas des tramensini alors là,

honnêtement c'est vrai, le tramensini oui, alors c'est très bien je vais finir cet épisode,

plus court que les précédents pour le plus grand bonheur d'Alexandre qui en plus d'avoir composé la

musique, s'occupe de l'enregistrement du montage et du mixage de ce podcast cast et me donne son avis sur le tutoiement et

le vouvoiement, je vais finir cet épisode donc en vous livrant une bonne nouvelle qui nous est tombée dessus tout début

août. Christophe, le beau-frère de mon beau-frère qui était sur liste d'attente,

avait fini par obtenir un dossard. Alors ? C'est top ?

Bah ouais, c'est top. Et dis-moi, ils ont pris jusqu'à combien ?

Ils ont pris beaucoup derrière toi ou pas ? Bah pour l'instant,

en fait, tu sais pas, tu reçois juste un mail pour te dire tu payes.

si tu payes pas dans les 3 jours ouais ouais je l'ai reçu ce mail ouais oh bah c'est génial et tu fonces chez le tout bip

te faire ton certificat et puis c'est bon quoi après il faut que je valide mon billet d'avion et puis voilà t'es content

? je suis content mais il faut que je m'entraîne maintenant et oui mon bouffe bouffe Christophe a un dossard il fera donc

partie de la diag 2 et ça, ça file la banane à tous les participants même si bien sûr cette suite,

Diag 2, au titre de séquelles de séries B ou de reboots,

je vous laisse choisir, continue à faire débat dans notre entourage.

Il y a encore et toujours ceux qui comprennent, ceux qui hallucinent,

ceux qui s'inquiètent et souffrent d'avance pour nous,

et ceux qui font partie d'un, deux ou trois de ces clans à la fois,

ce qui est peut-être votre cas d'ailleurs. Enfin bon,

je trouve ça très con, maintenant je vous soutiens,

je vous encourage et je sais que ça va bien se passer et que voilà,

j'espère qu'une chose c'est que c'est la dernière cette fois bah oui,

moi aussi j'espère bien que ce sera la dernière mais bon alors sauf que j'ai eu un j'ai quand même eu un petit ah bah t'étais pas

là, on était chez Yann et Anne-Valérie parce que tu sais que donc quand Christophe était là sa fille aînée elle court mais

elle est très très forte quoi elle a mis un peu sa race à tous les gars quand elle est venue avec Ange à qui ça a boosté

le... et ils sont rentrés du trail parce que t'as ça aussi c'est que t'as Ange qui est embrayée derrière toi et donc ils

sont rentrés du trail en disant dans 3 ans les enfants nous ont dit dans 5 ans ils font la diac

tous les 3 C'est Emmerich, Ange et Marion. Emmerich,

c'est le fils d'Anne-Valérie et Yann.

Ange, celui de Loïc et moi. Et Marion, c'est une des filles de Christophe et Sophie.

Pas l'aînée, la deuxième. Je me suis trompée tout à l'heure,

mais bon, bref. Autrement dit, c'est toute une partie de notre descendance qui a l'air de vouloir prendre le relais des

trucs à la con. Enfin, je veux dire du trail. Et il a demandé quoi,

mon fils, à tonton et tata pour ses 18 ans ? Et pour ses 18 ans,

il a demandé à Yann et Anne-Valérie un trail. Sur ces belles paroles,

je vous laisse. Je vous dis à la saison prochaine.

J'ai des coureurs à accompagner, moi. Bon, je vais fermer le micro.

Tu dis au revoir, micro. Au revoir, micro. La diagonale des autres.

Un documentaire pensé, écrit et incarné par Laetitia Lantieri.

Coproduit par Octopus Productions. À la réalisation Laetitia Lantieri À la co-réalisation et au son Alexandre Roussin Musique

originale Alexandre Roussin